Lopburi : entre macaques et Songkran

En progressant vers le Nord du pays je m'arrête dans une ville qui est assez peu ordinaire : Lopburi. Un peu sur le modèle de certaine villes d'Inde, elle est envahie par les macaques.

Ici, ce sont eux qui font la loi. Ils sont voleurs, destructeurs, squatteurs, farceurs etc. C'est très drôle pour moi de les observer mener leur vie normalement en ville au milieu des bâtiments, des routes et des véhicules comme si c'était leur environnement de prédilection.

Le nouvel an Bouddhiste est une fête très importante en Thaïlande, il est célébré du 13 au 15 avril cette année. Le nom local de cette évènement est "Songkran" que l'on traduit généralement par festival de l'eau. C'est une fête ultra populaire et intergénérationnelle. Absolument tout le monde y participe, de jour comme de nuit et ce pendant 3 jours.

Les festivités sont assez simples et impliquent de grandes quantités d'eau. Dans la rue, on arrose les passant·e·s, les ami·e·s, la famille ou les étranger·ère·s à l'aide de seaux, de bassines, de pistolet à eau ou de tout autre contenant disponible. Pour cela, les familles sortent en pick-up avec un baril rempli d'eau à l'arrière pour avoir toujours des munitions.

Les locaux·ales sortent les piscines gonflables sur le trottoir et les enfants se trempent et ont une source illimité d'eau pour asperger tous les passant·e·s. Si les gens ne possèdent pas de piscine, ils ne manquent pas d'imagination et d'astuce pour s'en fabriquer : poubelles, congélateurs, glacières etc. deviennent les piscines d'un weekend.

En dehors de l'eau, la tradition implique également l'application d'argile sur le visage qui vient imiter la bénédiction faites par les moines. Ici, ce sont les gens du peuple qui "se bénissent" entre eux en se tartinant d'argile, en s'arrosant et en se souhaitant "bonne année". 

Sur les étals, je vois beaucoup de sachets contenant des trucs que je n'avais jamais vu avant et que je prend au départ pour des petites meringues en pensant que c'est peut être un plat traditionnel de saison. Mais, rapidement, je comprend qu'en réalité ce sont des petits galets d'argile à mélanger à un peu d'eau. On en trouve à tous les coins de rue pour ne jamais être à court de munitions.

Evidement, en tant qu'étranger, je suis une cible très appréciée et, chaque fois que je sors, après seulement quelques instants dans les rues les plus festives, mes vêtements sont bien détrempés et mon visage recouvert d'un baume protecteur...