Retour sur le continent : une semaine à Ayutthaya

Difficile de quitter mon petit paradis au bord de la mer mais d'autres aventures m'attendent dans le Nord de la Thaïlande. Je pars en direction d'Ayutthaya, juste quelques kilomètres au Nord de Bangkok. Pour ce voyage, j'opte pour l'option pittoresque : le train. Placement libre en troisième classe sur des banquettes où déambulent des marchand·e·s de nourriture et de boissons fraiches. Le trajet est d'environ 70 km pour 2h de temps et un coût faramineux de 0,4€. Le service n'a rien a envier à notre société ferroviaire nationale puisqu'après nous être arrêtés dans toutes les petites gares possibles nous atteignons Ayutthaya avec seulement 5 minutes de retard sur l'horaire prévu.

On dit que lors d'une rencontre ou d'un entretien professionnel la première impression est extrêmement importante et que les premières secondes peuvent déterminer le jugement d'une personne. Je pense qu'un phénomène similaire est possible avec une ville. Et, tout de suite, Ayutthaya m'a fait bonne impression.

En descendant du train, je traverse une marée habituelle de tuktuks dont un seul me propose de voyager avec lui, et encore, il le fait poliment. Je traverse le chenal sur un ferry au prix modique et rebelote, des tuktuks qui ne me harcèlent pas. En avançant vers mon hébergement je passe devant des restaurants et des cafés et je constate qu'ici les prix sont très doux. Sur mon chemin, les gens me saluent amicalement, ils me sourient spontanément ou me renvoient un sourire chaleureux s'ils me voient étirer mes lèvres.

 
Pourtant, cette ville, ancienne capitale du pays, est assez touristique. Il y a ici plein de choses à faire mais l'ambiance est simplement différente et au combien appréciable pour moi.

L'intérêt majeur d'Ayutthaya réside dans les nombreux temples en ruine qui criblent la ville. Un peu dans le style des temples d'Angkor au Cambodge, on a ici une quantité de temple proches les uns des autres, construit par tel ou tel roi à telle ou telle époque.

Quelques différences avec Angkor cependant : premièrement les temples sont dans la ville et non dans la jungle, donc sauf à de rare exception près on subit globalement tout le temps la chaleur lorsqu'on visite (pics à 38°c chaque jour).

Ensuite, le style architectural Siamois, Birman ou Sri lankai qui caractérise les différents temples est en général moins fascinant que le style Khmer d'Angkor. Là-bas, les sculptures sont pleines de détails et les fresques sont riches et nombreuses tandis qu'ici il y a peu de détails à admirer.

Enfin, l'état de conservation des temple ici est globalement mauvais. On visite le plus souvent des ruines avec des murs et des tours effondrés. Des restaurations ont été faites mais c'est le plus souvent à base de plâtre ou de béton et non avec des matériaux originaux.

L'ensemble reste toutefois intéressant et plaisant à visiter en particulier à la fin de la journée où les briques vont refléter les couleurs chaudes du coucher de soleil.

L'une des visites touristiques incontournables de l'ancienne capitale est la croisière sur la rivière PaSak. En fin de journée, les bateaux transportent les passager·ère·s pour un tour fluvial de la ville lorsque les température redescendent un peu.

Une autre activité touristique très populaire ici est la ballade à dos d'éléphant. On peut voir des pachydermes progresser lentement mais surement via des chemins qui longent certains temples. Pas de ça pour moi bien sûr. Entre l'exploitation animale et l'état de conservation critique de l'espèce, c'est n'est pas dans ce contexte que j'ai envie de voir les éléphants d'Asie ou de m'en approcher.

Le marché nocturne est une sorte d'autel à la tentation où l'on peut trouver toute la cuisine thaïlandaise mais aussi des spécialités japonaises ou chinoises. Sucré, salé, sur le pouce ou assis, gras ou diététique, il y en a pour tous les goûts avec une constante : le prix très raisonnable.