Avancée dans le delta du Mékong

C'était génial de passer quelques jours à Saigon mais, n'étant pas un grand amoureux de la vie en ville, j'ai vite ressenti le besoin d'aller rechercher un peu de calme. Justement, le delta du Mékong et réputé pour ses coins paisibles et bucoliques où les vergers foisonnent. Après avoir vu l'Amazone et le Danube, je vais donc me frotter à une autre des grandes artères continentales : le Mékong. 

Je quitte donc Saigon en direction de l'Ouest et progressivement, le tissu urbain devient de moins en moins dense. Sur mon chemin, je fais escale dans la ville de My Tho. C'est une ville d'envergure moyenne mais elle est tout de même assez active.

Premiers chocs : ici les flux de scooters finissent par se tarir entre deux feux et les usagers s'arrêtent au feu rouge! La sauvagerie semble donc être une spécialité saigonaise seulement. 

J'entre dans le rôle du bon gros touriste ici puisque je m'offre un tour en bateau avec des activités sur des ilets du Mékong : dégustation de fruits, de miel, de bonbons, tour en calèche, petit spectacle, traversée en barque etc.

Au moment de quitter My Tho pour m'enfoncer dans les méandres du Mékong, je fais face à quelques difficultés puisque je ne prononce pas bien les noms locaux. On ne me comprend pas où on comprend autre chose... Je me retrouve à partir dans la direction opposé à celle que je voulais prendre. Heureusement, je trouve quelqu'un qui fini par comprendre où je souhaite aller et qui m'envoie dans la bonne direction. Après donc un bus, une camionnette, une moto, un ferry puis une nouvelle moto. J'arrive dans la paisible et reculée An Binh. 

Cette ile est en fait un archipel complexe où de petits ponts connectent les différentes ilets. On y trouve quelques bourgades et des routes, des pistes ou des sentiers. Les locaux roulent en scooter bien sûr tandis que les touristes font du vélo. 

L'ambiance ici est très tranquille et même si quelques étrangers arrivent jusqu'ici on sent que ce n'est pas non plus aussi banal qu'à Saigon. Les locaux sont très bienveillants et chaleureux. Hommes, femmes, enfants ou personnes âgées, je reçois de nombreux saluts et sourires sur mon passage. 

Au crépuscule, après l'école, les enfants sortent les cerfs-volants et le ciel est criblé de tous les modèles d'objets volants. 

La fertilité d'An Binh est remarquable. Partout les jardins sont fleuris abondamment. Il y a toutes sortes d'arbres fruitiers (longanes, jaquiers, manguiers, papayes, ramboutans...).

Après An Binh et avant de retourner en direction de Saigon, je passe quelques jours à Can Tho. C'est à nouveau une grande ville mais elle est un peu plus tranquille que la mégalopole du Sud bien sûr. 

Le soir, les parcs et les places du centre-ville se transforment en fourmilières à touristes (locaux et étrangers) qui viennent pour flâner entre les arbres, acheter quelques fripes ou manger un morceau dans une gargote.