Un petit coin de paradis dans le Sud-ouest malgache : Mangily

Je ne sais pas si c'est moi qui ne suis pas dans le même état d'esprit que d'habitude ou bien si ce sont les choses qui sont différentes ici. En tout cas, un phénomène assez rare se produit ici : lorsque j'arrive dans le village, je suis intéressé par presque tout ce qu'on me propose ! Ici pas de taxi, pas de pousse-pousse, pas de porteur qui viennent me parasiter les idées. On vient me proposer des balades en pirogues et en voilier, des sorties en masques et tuba, des massages, des visites dans la forêts de baobabs...

Je passe ma journée comme un ministre à rencontrer tour à tour les locaux, à discuter les prix et le calendrier et à avancer de l'argent pour celer le marché. J'ai l'impression que les gens ont pris un ticket pour me parler sur la plage: un guide pour une sortie masque et tuba, un autre pour le tour dans la forêt de baobabs, une masseuse, un piroguier, un pêcheur qui veut me préparer une langouste, encore une masseuse, un jeune sculpteur qui me présente ses produits, un navigateur pour une longue excursion, encore des masseuses... 

Bref, si j'avais su je serais j'aurais embauché une secrétaire avant de venir ! Je réussi quand même à faire une virée dans l'impressionnante forêt de baobab où j'en apprend un peu plus sur ces arbres et leurs cousins "balisage" qui leur ressemblent beaucoup.

Mon agenda est bien chargé et mes Ariary bien dépensés : je fais deux virées en voilier, je plonge dans deux récifs coralliens, je vais visiter le village de pêcheurs à côté, je me fais masser à deux reprises, je mange de la langouste, des huitres ainsi que des oursins pour la première fois.

Après quelques jours passés ici, tout le monde dans le village semble me connaitre. Les habituels "Bonjour Vazaha" ont été remplacé par des "Bonjour Julien" plus familiers. Bien souvent je ne reconnais même pas la personne qui m'appelle par mon prénom.